Dans une étape essentielle vers la production de bioénergie algale

Damien Sorigué est le lauréat de l’appel à projet « soutien aux jeunes chercheurs », lancé par l’Institut de Microbiologie, Bioénergies et Biotechnologies (IM2B) qui finance ainsi une part de ses travaux sur la caractérisation de trois enzymes impliquées dans la synthèse d’huile chez les microalgues.

© S. Moulin / CEA

Depuis le début de ses études, Damien s’intéresse à la capacité des microalgues à produire des huiles qui pourraient dans le futur, être utilisées comme biocarburant. Les microalgues sont des microorganismes à croissance rapide, au sein desquels la photosynthèse transforme le CO2 grâce à l’énergie solaire en triacylglycérols riches en énergie (TAG, huiles) qui s’accumulent sous forme de gouttelette lipidique. Les microalgues se comportent comme des usines cellulaires prometteuses pour la production de carburants et de biomatériaux exploitables par l’industrie, le tout en ayant une empreinte carbone quasi nulle lors de la production puisqu’elles produisent leur biomasse à partir de CO2 fixé.

Cependant, plusieurs obstacles biologiques doivent être résolus avant l’émergence d’un secteur économiquement viable pour les biocarburants issus de microalgues. L’un des verrous réside dans le fait que les microalgues accumulent de grandes quantités d’huiles uniquement en situation de carence, condition qui stoppe la croissance cellulaire. « Ce que nous souhaiterions, c’est produire ces huiles en continu. Mais pour cela, la connaissance précise du métabolisme des lipides de microalgues est indispensable », souligne Damien.

 

 

Son projet consistera donc à caractériser plusieurs enzymes impliquées dans le processus de synthèse des gouttelettes lipidiques produites par les microalgues. « Notre objectif sera de mieux comprendre la synthèse et l’homéostasie des gouttelettes lipidiques, ce qui nous aidera probablement dans le cadre de futures approches biologiques visant la production de biocarburants ».